Le premier mois de la guerre de 1914-1918 à Saint-Jean-de-Maurienne
La guerre éclate au mois d'août 1914 dans un contexte local difficille. la vie politique est animée par l'antagonisme entre le député radical-socialiste Antoine Deléglise et le jeune maire de Saint-Jean-de-Maurienne, Henri Falcoz. Le contexte social est tendu puisque la première grève éclate à l'usine des Plans. De graves inondations déferlent sur toute la Maurienne.
Les deux journaux locaux : le Progrès de la Savoie et l'Echo de la Maurienne permettent de reconstituer le quotidien des habitants de la cité à cette époque. Les Mauriennais sentent bien que la guerre approche. L'attitude de l'Italie, normalement membre de la Tripice, est une source d'inquiétude considérable. Sa déclaration de neutralité sera un soulagement et évitera de dresser l'une contre l'autre, deux populations habituées à vivre ensemble.
La solidarité jouera dès le début du conflit: soupes communistes pour les nécessiteux, création d'une garderie pour les enfants dont le père est au front et la mère au travail. Une nouvelle organisation sociale se mettra en place en raison notamment de l'état de siège : des gardes aux voies ferrées sont désignés, la police municipale recrute...
Les rumeurs foisonnent, vite démenties par les autorités qui sont obligées de prendre des mesures contre ceux qui les propagent. Les premiers morts de la commune sont annoncés,des réfugiés de l'Est arrivent et sont pris en charge, on crée des hôpitaux pour les blessés.
Mais la vie continue.
Pierre Geneletti
Société d'Histoire et d'Archéologie de Maurienne
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