Les aviateurs mauriennais pendant la Première Guerre Mondiale

Les aviateurs "mauriennais" pendant la Première Guerre Mondiale.

   L'aviation militaire nait en France en 1909, lorsque le ministère de la Guerre décide d'acheter cinq aéroplanes dont deux avions Farman III. Les premiers élèves-pilotes viennent de l'artillerie ou du génie. Le premier pilote militaire est le lieutenant Camerman, le 8 mars 1910. La première mission militaire aura lieu le 9 juin 1910 et au mois de septembre de la même année, en Picardie, pour la première fois, des avions participeront aux manœuvres aux côtés des dirigeables. A partir de 1912, de nombreuses initiatives verront le jour en faveur du développement de l'aéronautique militaire. Des journaux, des communes, des comités créent des évènements, récoltent des souscriptions afin d'acheter des avions.

   Des écoles de pilotage voient le jour. Les avions se diversifient, Rolland-Garros invente le tir synchronisé à travers l'hélice. La presse invente le terme "d'As" pour les pilotes ayant abattu plus de cinq avions. Fin 1914, plus de mille officiers aviateurs sont capables de piloter un aéroplane. Parmi ceux-ci se trouvent une douzaine de mauriennais qui feront preuve d'un très grand courage et seront amplement décorés. Deux, Hector Varcin et Jean Bozon-Verduraz deviendront des "As". Des essais de carburateur seront faits au Galibier et au Lautaret en 1916, où le froid et l'altitude permettent de règler les carburateurs dans des conditions proches de celles rencontrées lors des vols. Un terrain d'aviation sera créé à Hermillon en 1917 pour servir d'étape aux avions qui viennent ou se rendent en Italie. Il ne sera finalement pas utilisé. Une image élitiste voire chevaleresque servait à motiver les pilotes et à alimenter les besoins de la presse de l'arrière.

Mais comme dans toute guerre, il fallait tuer pour ne pas être tué.

Pierre Geneletti